Pouvez-vous vous présenter ?

« Je suis paratriathlète, pratique donc trois disciplines : la natation, le vélo et la course à pied. Je suis né avec une agénésie du pied gauche et suis appareillé pour la marche et le sport. Je pratique le paratriathlon depuis 2016. Après quatre années d’athlétisme, je cherchais un nouveau défi, et avais envie de faire plus de vélo et de course. Avec le Villeneuve d’Ascq Triathlon, j’ai mis en place un « projet de performance » avec pour objectif de participer aux Jeux de Paris. L’épreuve consiste en 750 mètres de natation, 20 km de cyclisme et 5 km de course à pied. »

Quelles sont les prochaines étapes pour décrocher un ticket pour les Jeux ?

« Je me suis préqualifié grâce à une bonne saison 2023, avec une deuxième place aux Championnats du monde. En 2024, il s’agit de confirmer le niveau par un podium pour valider une qualification aux Jeux. Je me prépare donc pour une compétition début mai au Japon et une en juin à Besançon. »

Comment vous préparez-vous ?

« Au quotidien, tout est mis en place pour progresser. Et en stage, il s’agit d’aller chercher les meilleures conditions possibles (les bienfaits de l’altitude par exemple). Je m’entraîne tous les jours, 20 à 25 heures par semaine, et en stage, jusque 30 à 35 heures par semaine. J’enchaîne deux à trois entrainements par jour. Je cours, je roule et nage, souvent ici à la piscine Marx Dormoy. »

Quel est votre rôle en tant qu’ambassadeur de la MEL ?

« Cet engagement me tient à cœur et me donne plus de visibilité. Une aventure olympique est belle si on la partage. Cette mission me permet de promouvoir le sport et le handisport, de pouvoir toucher plus de monde. Je vais d’ailleurs souvent à la rencontre des plus jeunes, car ce sont les citoyens de demain. J’interviens également en entreprises. Mon employeur - Keolis - soutient d’ailleurs mon projet. »

Un mot sur ces Jeux « à la maison » …

« C’est la possibilité de pouvoir partager avec tous les Français et avec tous les proches qui m’accompagnent depuis le début de l’aventure. Très peu d’athlètes connaissent cette chance de vivre les Jeux « à la maison ». C’est une force supplémentaire. »

Où serez-vous le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture ?

« À l’heure de l’ouverture des Jeux, je serai en stage. Je vivrai l’événement à distance pour rester concentré. Ce sera une source de motivation. Je regarderai aussi la cérémonie des Jeux paralympiques le 28 août mais resterai focus sur mon objectif, car ma course a lieu le 1er septembre dans la matinée. »