Caroline Hériaud, capitaine des « Guerrières », championnes de France de basket
Bravo pour cette incroyable saison. [Les joueuses sont vice-championnes d’Europe (Euroligue) et championnes de France]. Que retenez-vous de ce parcours historique ?
Merci, on a plein d’étoiles dans les yeux et on manque de superlatifs pour décrire cette saison, parce qu’elle est historique. Elle va rester longtemps dans nos mémoires ! On avait un groupe incroyable et on a fait une saison magnifique. Une image gravée ? Soulever le trophée en tant que capitaine (il est lourd !), et partager l’émotion avec un groupe qui travaille depuis deux ans ensemble. On a connu des échecs cette année, et cette victoire finale, c’est la concrétisation de tous ces mois de travail.
Quelle pourrait être la suite ? Comment se challenger (encore) quand on est au top ? Que peut-on vous souhaiter pour la prochaine saison ?
Y rester ! Nous avons un vrai challenge, puisque l’équipe va être en grande partie remodelée. Donc l’objectif va être de faire aussi bien l’année prochaine avec une nouvelle équipe et une dynamique à recréer.
À quoi ressemble la vie d’une athlète de haut niveau ?
C’est une vie de travail, avec beaucoup de sacrifices, des moments de doutes, qui ne sont pas toujours agréables émotionnellement. Donc là, la victoire, c’est ce pour quoi nous avons travaillé depuis des années. C’est la partie la plus heureuse, on est au maximum de l’euphorie et on essaie de profiter au maximum de cette satisfaction.
Quel est votre rôle en tant qu’ambassadrice de la MEL ?
Faire la promotion des valeurs partagées avec la MEL : la passion du sport, le partage, la solidarité, la résilience. Et la promotion du basket, auprès d’un maximum de personnes, notamment des enfants, pour leur faire découvrir la discipline. Mon rôle est aussi de valoriser le territoire, ce que nous faisons par exemple en jouant dans toute l’Europe.
Depuis quand êtes-vous capitaine ? Quelle est votre vision de cet engagement ?
Être capitaine, pour moi c’est embarquer l’équipe, ce que j’ai déjà l’habitude de faire en tant que meneuse de jeu de l’équipe. C’est faire preuve de leadership et de partage, être presque dans l’exemplarité… Être la personne qu’on suit, qui donne envie de se battre et qui porte les valeurs de l’équipe, comme la combativité.
Comment travaillez-vous avec votre entraîneur [Rachid Meziane] ?
Cela fait trois ans que nous travaillons ensemble, j’essaie de comprendre où il veut nous emmener et de transmettre cette ambition à l’équipe, de transposer cela sur le terrain. Car nous sommes les actrices de cette vision, donc je relaie ses directives sur le terrain.
Qu’est-ce que vous attendez des Jeux sur le territoire pour votre discipline ?
Une belle promotion du sport féminin et du basket bien sûr. Et des bons résultats ! On a de très belles équipes qui se préparent, que ce soit en basket 3x3 ou 5x5. Et, pour le territoire, c’est très symbolique que les phases de poule se passent ici à la Decathlon Arena - Stade Pierre-Mauroy. La métropole est un territoire qui vit pour le basket, on peut le voir avec le nombre de clubs qui existent. Le fait que la Métropole accueille les Jeux, c’est une très belle histoire, cela permet de remercier les supporters, de faire grandir cet engouement et cette ferveur autour du basket. Et d’en faire une discipline encore plus connue. On peut espérer que des gens qui ne connaissent pas encore bien ce sport le découvrent et accrochent. Et qu’ils viennent ensuite soutenir l’ESBVA-LM et toutes les autres équipes du territoire.
Dans quel état d’esprit serez-vous le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture ?
J’ai hâte, les Jeux, c’est la compétition sportive par excellence, et quand on est passionné comme moi, on a envie d’y être, que ça démarre, et qu’on puisse profiter de tous ces moments de sport qui nous rassemblent.
Comment avez-vous prévu de suivre les matchs ?
Je les suivrai à la télé et je serai la première supportrice de l’équipe de France et un peu aussi de la Belgique comme j’ai des coéquipières et mon coach qui représenteront la Belgique.
*ESBVA – LM : Entente Sportive Basket Villeneuve d’Ascq-Lille Métropole
Bio vite fait
- Née en 1996 à Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique)
- 2022 : début à l’ESBVA-LM
- 2023 : devient capitaine de l’équipe et ambassadrice de la MEL
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Découvrez l'interview de Rachid Meziane, coach de l'ESBVA-LM !